Allergies : les pharmacies en première ligne

À vos mouchoirs ! Maladie chronique, maladie saisonnière, les pharmacies de Bordeaux sont vite prisent d’assaut par les habitués du mois de juin.

 

À la Pharmacie Bastidienne de la place Stalingrad, les souffrants se succèdent. « Pour nous il y a évidemment une demande forte, à titre d’exemple pour le mois de mai c’est une vingtaine de boites qui ont été vendues », affirme la pharmacienne.

Comme nous l’avons vu précédemment, les personnes allergiques sous ordonnance représentent 40 % des malades.

Pour les professionnels de la santé, la tendance en France, est à la hausse. Les victimes de la pollution  « verte » restent sous ordonnance plus longtemps. « Nous sommes sensibles dans la famille, mon frère lui l’est autour de mai-juin, moi je reste sous prescription six mois de l’année sur douze ! », désespère Claire, habituée de la Bastidienne.

Des propos corroborés par le médecin Isabelle Bossé qui rappelle que désormais « il n’est pas rare d’avoir des patients sous ordonnance plus de six mois pour des allergies dites printanières ».

Le pharmacien comme premier réflexe

Malgré tout, les personnes atteintes se tournent en majorité vers leur pharmacien habituel. À lui de faire le diagnostic. À la pharmacie Centrale de la Bastide, le rituel est toujours le même comme nous rapporte le chef du lieu: « l’allergie au pollen peut se manifester par bien des façons. Il s’agit de vérifier si on parle d’éternuements, d’écoulement du nez, des démangeaisons dans la gorge. Mais également de vérifier la périodicité ».

En effet il s’agit de vérifier si les symptômes viennent de façon fulgurante ou bien si le patient les a déjà ressentis l’an dernier à la même période. En France l’accès aux médicaments qui traitent l’allergie, comme la Cétirizine ou encore le Zyrtecset, sont très largement accessible, une boite de comprimés est vendue à moins de cinq euros en moyenne. Cependant ce traitement s’accompagne parfois d’un soin plus localisé, « un médicament antihistaminique peut ne pas suffire. A cela il faut rajouter un spray nasal ou bien d’un collyre pour ceux qui ont les yeux fragiles», explique le gérant de la pharmacie de la gare.

L’e-santé, comme prévention pour demain ?

Smartphones, montres connectées, la santé est depuis quelques mois au cœur des préoccupations des entreprises innovantes. Les allergies au pollen n’échappent pas à la règle. A l’heure actuelle, l’application la plus efficace est «  Alertes Pollens « , développée par le laboratoire français Stallergenes.

D’abord l’utilisateur doit sélectionner les pollens qui le dérangent: ambroisie, platane ou le bouleau. Puis chaque matin un indice par allergène est disponible. Idéal pour organiser sa journée.

Une autre application est en cours de développement par la start-up Kyomed, basée à Montpellier. Actuellement testée sur 200 sujets dans quatre pays européens (France, Pologne, Suède et Espagne), le but est « d’adapter très tôt la prise en charge selon les symptômes ressentis par le patient, la zone où il se trouve et des facteurs environnementaux tels que la météo ou la pollution », d’après Daniel Laune, le patron de Kyomed. L’application sera lancée en 2016.

Soizic BourMélanie DelaunayGaro Kevorkian

 

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